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Comme une héroïne 2
30 mars 2010

Comment faire durer le plaisir?

Je l'avoue, j'ai les boules, un gros noeud dans le ventre et le coeur qui bat trop vite. Non, ce n'est pas l'amour cette fois, mais ses résidus. A cause d'un texto envoyé par Charming pour une simple histoire de courrier.

La semaine dernière, j'ai fait un rêve particulièrement désagréable. Je me trouvais dans la chambre d'hôtel de Charming et sa nouvelle copine (incarnée par une blonde de série télé en robe de mariée). Il y avait également son couple de meilleurs amis que j'ai fini par détester, à force. Sa best friend m'expliquait qu'il n'avait jamais été amoureux de moi et à quel point il était heureux avec la fille qui m'a succédé. Même endormie, ça m'a fait un coup au coeur. Oui, ça m'a fait mal d'entendre ça. Comme ça m'a fait mal d'apprendre qu'il était venu avec elle à la foire aux vins que nous avions commencée à fréquenter ensemble. Comme ça me fait mal d'imaginer qu'il est super épanoui avec elle, et qu'ils se voient tous les jours, et qu'ils partagent des moments de complicité comme ceux que nous partagions. Et comme (plus débile encore) ça me fait mal d'imaginer que nos amis communs pourraient la trouver plus sympa que moi au final.

Je ne comprends pas pourquoi l'impact est encore si fort. Ca fait déjà 5 mois que nous avons rompu. J'ai refait ma vie. Et je n'ai vraiment pas à me plaindre, même si ma situation est un brin compliquée. Je sors avec un mec brillant et talentueux, qui peut déployer des trésors d'invention pour me faire plaisir. Nous sommes en phase sur les plans sexuel et philosophique. Nous vivons des tas d'expériences démentes. Bref, tout ce que je n'avais pas avec Charming, je l'ai avec Jean De. Tout ce qui me manquait, tout ce dont je pouvais me plaindre, c'est bon, je l'ai maintenant. Alors qu'est-ce qui me manque tant?

Ce qui me manque tant, c'est la complicité, le naturel, les câlins, m'endormir dans ces bras, me blottir contre lui au réveil, le toucher tout le temps, rire et danser et raconter des tas de bêtises comme une enfant, les blagues qui ne faisaient rire que nous... Bref, tout ce qui s'est construit entre nous au quotidien, au fil des jours. Tout ce qui met mille fois plus de temps à se construire avec Jean De parce que nous nous voyons trop peu, parce que nous partageons trop peu.
Je ne devrais pas être aussi impatiente, car les choses s'installent. Doucement. La complicité se noue. Doucement. Nous nous apprivoisons. Doucement. Nous tombons amoureux. Doucement.

Et au lieu de trépigner comme une enfant capricieuse, je ferais mieux de savoureux ce lent processus d'inamorento.
On regrette toujours les débuts d'un couple, quand on se tourne autour, quand on se cherche, qu'on se teste... Et puis le quotidien, la routine, on tombe si vite dedans. Alors pourquoi ne pas savourer ce romanesque du début, ces difficultés qui frustrent, renforcent, pimentent? On a bien le temps, avec Jean De, d'apprendre à vivre ensemble.

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